vendredi 14 janvier 2011

Jules Verne, ou comment faire aimer la littérature même aux illétrés

J'avais envie depuis longtemps de faire un article sur la littérature, et bon, comme le fantasy, c'est cool mais que c'est vaste et c'est pas mal chiant et que parler d'Harry Potter au milieu de la légendaire bataille du Gouffre de Helm pour le contrôle de ce coffre à milles pattes qui mord les jeunes demoiselles qui fréquentent les elfes qui chassent des monstres, c'est pas super, donc autant s'orienter vers un type qui est c00l, j'ai nommé Jules Verne. De toute façon, quand ses initiales forment "JV", c'est dur de ne pas être c00l (sauf si on s'appelle Jean Veut, mais tant pis hein).

Mais quelle barbe !

Loin de moi l'idée saugrenue de vous faire la biographie de Jules Verne. Non seulement c'est chiant, mais vous devez en avoir strictement rien à carrer. C'est vrai qui savait que la 12ème molaire de Picasso s'appelait Alfred ? Hein ? Pas moi en tout cas, et je suis sur que pour vous, c'est pareil.

Donc, on va parler d'un truc vraiment c00l : ces livres. J'ai pas tout lu car je ne suis qu'une pauvre brebis galeuse, mais j'ai un peu d'expérience je pense. Plus que vous en tout cas. Et il est de mon devoir de vous la partager.

On va commencer par les over-classiques, alias Vingt Milles Lieux sous les Mers. En fait, c'est l'histoire d'un scientifique qui se retrouve embarqué avec son majordome et un harponneur dans un voyage de vingt milles lieux. Et comme c'est à bord d'un sous-marin, c'est sous les mers. D'où le titre.


Ce qui est cool avec ce roman, c'est que comme beaucoup d'autres de ce cher Jules, il a un effet addictif. On commence le livre, et puis on se demande "oh merde, mais qu'est ce qu'il va se passer putain putain putain ?". Et donc on se dit aussi "bon allez, juste un chapitre, après j'arrête". Et c'est ainsi que vous ne dormez que 2 heures. Cela s'explique par la diversité des mondes que le scientifique explore. On n'est jamais au bout de ses surprises et on s'inquiète des avaries du sous-marin, on s'émerveille de la prodigieuse technologie embarquée dans le "Nautilus" (50 ans au moins avant les premiers vrais sous-marin !) et des aventures extraordinaires qui arrivent aux héros. Je vais peut être passer pour un publicitaire, mais lisez ce livre au moins une fois dans votre vie. Rien que pour comprendre le titre de "Nemo", car lapin malin fera la review (ou pas).


Bon, tant qu'à continuer dans les voyages extraordinaires, autant d'attaquer à un autre grand classique : Voyage au Centre de la Terre. Beaucoup plus court, ce roman traitant du projet pas mal fou d'un scientifique (oui, encore !) d'aller au centre de la Terre pour prouver que c'est de plus en plus froid et que l'intérieur de la Terre était parsemé de galeries. On sais aujourd'hui que c'est fou, mais bon, à l'époque, ils ne pouvaient pas vérifier.
Et aujourd'hui aussi d'ailleurs.
C'est une aventure en profondeur qui s'offre ici. Ca tranche complètement avec le livre précédent, bien que la présence scientifique soit là. Ainsi, on retrouvera de longues descriptions précises, témoignant du sacré bon boulot qu'a fait ce bon vieux Jules. Bien que pour pas mal de monde (dont moi), ces longs paragraphes n'ont que très peu d'intérêt, il faut quand même se rendre compte que pour l'époque, c'est presque un véritable recueil géologique.
C'est toutefois plus sombre, car autant dans la mer, on peut trouver du ravitaillement partout ou presque, sous terre, c'est bien plus dur. Heureusement, la traversée est là encore très mouvementée, avec des rencontres très surprenantes. Qui aurait-pu penser que les dinosaures avaient élu refuge dans un immense océan ? C'est là encore très prenant, et comme les péripéties s'enchainent, il est très dur de décrocher.


On s'arrête aujourd'hui par un livre moins connu, Le phare du bout du monde. Celui a pour sujet la réalisation d'un phare sur la terre la plus australe, celle du bout du monde. Merci professeur Fully pour ces explications indispensables.

Le phare du bout du monde, c'est l'aventure angoissante d'un des trois gardiens du phare qui doit survivre sur une île désolée. Pourquoi un seul ? Les deux autres se sont fait tués par des pirates pendant que le survivant était parti en exploration de l'île. Le voilà donc seul, comme un Robinson Crusoé sauf que là, au lieu que l'île soit hospitalière, elle est occupée par des pirates capable de tuer à vue.
Vasquez devra donc réussir à survivre, à travers les privations, les pirates et les tempêtes. Heureusement, le destin se montrera plaisant pour lui, et il arrivera à trouver un précieux compagnon, pour l'aider à supporter le doute et la peur.
Ca fait très classe vu comme ça, et ça l'est. On est plongé dans les tourments de Vasquez comme si on y était. En plus, c'est un livre court, donc je pense que si vous tombez en panne de livre nouveau, celui-ci fait parfaitement l'affaire. Il est vraiment passionnant et intéressant, et comme toujours, il est en parfait accord avec l'actualité de l'époque.


Je sais que tout mon article fait vachement publicité, mais j'ai une affection particulièrement pour ces romans, parce que ce sont vraiment des livres intéressants dans tous les sens du terme (sauf le plus pervers) et accessible à tout le monde (sauf si on veut TOUT lire, y compris certains looooongs paragraphes listant les roches que voient l'auteur).

Bref, bonne lecture :0

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