mardi 28 décembre 2010

Irréversible

Gaspar Noé. Ce nom doit surement vous dire quelque chose, sinon, sachez juste que c'est un des réalisateurs français actuels les plus doués, du moins les plus intéressants, de mon avis. Beaucoup vous diront que son cinéma n'est uniquement basé que sur la transmission de sensations, bien souvent désagréables, à coup de provocations superficielles, inutiles voire frivoles, armé d'une philosophie à deux balles et d'un talent artistique qu'il met au service d'un travail qu'on ne pourra reconnaître, parce que c'est soit fait pour une élite intello-décontract que ça ne conviendra même pas, que c'est  le résultat d'une crise d'ado attardée, et que rien ici ne fait preuve de respect envers le spectateur.

Mmmoui... mais non.

Je conçois que l'on aime pas le cinéma de Noé. Ça oui. De là à rabaisser salement son talent, ça non. Des gens l'insultent même. Et ça, c'est encore plus irrespectueux si ne je ne m'abuse. On n'essaye à aucun moment de comprendre. Et ça aussi, c'est irrespectueux. De quoi je parle ? De ça:

http://www.dailymotion.com/video/x36cdz_irreversible-noe-reactions-cannes-2

Bon, après cette petite vidéo, vous avez donc bien compris comment les premiers heureux élus qui ont pu voir le film à Cannes ont perçu le film. Et comme vous l'avez aussi surement remarqué avec ma ptite introduction, je ne partage, absolument pas, mais alors pas du tout, cette vision là des choses.

Irréversible est même un de mes films préférés. Il figurerait assurément à l'intérieur de mon top 10 des années 2000-2010 (que je n'ai pas établi d'ailleurs parce que ce serait bien trop dur pour moi^^). 





La scène présente sur l'affiche, c'est juste avant le viol qui a choqué les spectateurs. Enfin, c'est pas "que" ça non plus qui les a choqué. En effet, la première scène, se déroulant dans une boîte gay hardcore, voit un des personnages principaux détruire littéralement la tête d'un autre mec à coup de coup d'extincteurs dans la face. Au passage, superbe prouesse technique que ce passage.

Mais... Que dis-je ? Superbe prouesse technique qu'est ce film !!!

Ouais parce que si c'était qu'un trucage gore... Ce film est tout simplement composée d'une putain de réalisation. Phénoménale. Pourquoi ? Bah déjà, le montage. Antéchronolgique, on commence par la fin pour finir par... le début ? En gros. Mais bordel que ça rend intéressant la vision. Pas que. Après faut p'têtre pas oublier de préciser que le film est tourné seulement en plans séquences. Chaque partie de l'histoire ne se voit jamais couper. Tour de force. Réussi. Noé est un maître. Et le rythme tient plus que bon, puisqu'on s'emmerde pas une seule seconde.
Alors malgré les premières 20 minutes qui peuvent faire peur, et la scène de viol qui peut choquer parce que malgré tout c'est long et c'est montré cash, franchement, lancez-vous. Et normalement j'aime pas déconseiller un film à des tranches d'âges, mais là, je le déconseillerais sincèrement aux moins de 15 ans sauf si on se trouve "mature" parce que certains passages peuvent perturber votre vision. La preuve n'en ai que la vidéo publiée plus haut (quoi que c'est peut être un peu des petites natures aussi, parce que de là à réagir de cette manière... :) ).

Je ne vais pas tout dévoiler non plus. Mais sachez juste que Noé sur le plan réalisation a tout réussi. Tout.

Et en plus de ça, il propose quelques réflexions bienvenues, qu'on jugera inutiles ou non (j'ai déjà choisi mon camp), avec un petit topo sur la vengeance d'abord (que Noé ne prône pas hein, attention), puis une méditation sur le temps, bref, vous verrez bien. Le tout accompagné de thèmes abordés justement comme l'amour, les bas-fonds de la cité bourgeoise qu'est Paris, et une réalité montrée comme rarement.


Côté acteur, aussi, on est plus que servi. Un trio parfait. Entre Dupontel qui pourrait pas être mieux et un duo Cassel/Bellucci plein de vérité... A apprécier et pas qu'un peu.

Le travail sonore n'est pas non plus à désiré. Composée par Thomas Bangalter, qu'on connait surement beaucoup plus en citant le duo Daft Punk, les sons, parce qu'on ne parle pas de musiques, provoquent eux-aussi des sensations. Hypnose,  chaos, oppression... ça c'est fait, et plus que bien. Et à côté on trouve du Daho et du Beethoven, tout simplement assurément bien placés. Un travail d’orfèvre.

Bon, bon, bon. Je n'ai pas grand chose d'autre à dire. Si ce n'est que le cinéma de Noé, c'est une véritable expérience. Et qu'il faut se jeter dedans. A commencer par Seul Contre Tous, Irréversible, et Enter The Void, ses trois longs métrages, mais pas oublier les courts. Même si, c'est vrai, qu'il faut aimer. Je n'ai le temps de n'en parler qu'un des trois, et j'ai choisi Irréversible tout simplement parce que c'est une pure claque, un assommoir qu'on reçoit en pleine face, et même si les autres peuvent être aisément vus de la même manière, on en a moins entendu parler, et surtout, je pense que lui, c'est le meilleur pour commencer, et savoir d'entrée si on accroche ou non.
Je vous souhaite quand même vraiment d'accrocher, parce que j'ai bien l'impression que trop de gens passent à côté de ce réel talent. En France on a des trucs intéressants, qu'on me disent pas le contraire. J'ai déjà parlé de Dupieux et Noé. Et c'est pas tout. Surtout si l'on regarde les époques passées ;)

Ps: Je sais. Je sais que cette review est mal écrite. Que je m'enflamme. Mais, parler de ce film, ça me fait du bien, comme de le faire connaître et de citer ses multiples qualités. Et de toutes façons, j'ai largement dit le principal. J'espère que ça vous aurez quand même donné envie de le mater hein. Et ouais, c'est court aussi. Mais c'est les fêtes, non ? :)

mardi 14 décembre 2010

Scott Pilgrim VS The World

Edgar Wright est le réalisateur du film qui fait fureur chez tous les geeks en ce moment, je parle bien sur de l'adaptation éponyme du comics d'un certain Bryan Lee O'Malley, Scott Pilgrim VS The World. Mais pas que. Parce que, si vous ne le saviez pas encore, il est aussi metteur en scène des certains bijoux d'humour parodique nommés Shaun of the Dead et Hot Fuzz. Le premier est un film rendant hommage tout en abusant de ses codes au genre zombiesque, rempli de références à la pop-culture, tandis que le second est une parodie de films d'actions hollywoodiens. Délirant.
Il était alors accompagné de ses deux comparses, à chaque fois protagonistes principaux, Simon Pegg et Nick Frost. Cette fois-ci il n'en est rien.



On pourra alors se poser plusieurs questions, du style:
  • A-t-il réussi une bonne adaptation de l'œuvre originale ?
  • Est ce qu'il a réussi à faire un bon film sans ses deux acolytes ? 
 La liste pourrait être encore longue, mais à vrai dire, on s'en contrefiche. Pour ma part, je pourrais vous éclairer sur une réponse des deux questions... Parce qu'en effet, je n'ai pas lu le comics book. Je ne vais donc dès à présent plus en parler, faute de connaissance. J'espère que je serais pardonné. 

A noter aussi parce que je l'ai oublier et que je n'aurais pas du, que Wright a aussi dirigé la série TV Spaced. Et à vrai dire là aussi j'ai des lacunes puisque je n'ai pas encore tout vu. Mais sachez que si Scott Pilgrim devait être rapproché d'une des trois oeuvres principales de l'auteur cinéma, ce serait à Spaced. Je vais arrêter de m'égarer dès maintenant, entamons le vif du sujet. 

Scott Pilgrim, ça raconte quoi ? C'est l'histoire d'un geek qui n'arrive pas à oublier son ex, sort avec des mômes pour passer le temps, joue dans un groupe de rock-geek à ses heures perdus, et traîne avec des geeks... Je vais pas en dire plus, ce serait gâcher votre vision. Beaucoup de "geeks" quand même. Oui, je trouve aussi. Et vous savez quoi ? J'en ai marre de ce mot que même les magazines les plus étrangers au sujet nous rabâche depuis maintenant quelques temps. C'est pour ça que je vais tâcher de ne plus l'utiliser durant le reste du post. 
Et contrairement à ce que vous êtes surement en train de penser, c'est une tâche des plus ardues. Parce que, et c'est la der-des-der, Scott Pilgrim est clairement un film de geek, fait par des geeks pour des geeks. Mais vous inquiétez pas, si vous ne vous considérez pas dans cette nouvelle classe sociale, no soucy'. Le film conviendra aussi tout amateur de produits filmiques originaux, voir expérimentaux, de films comiques, de Michel Cera, de curiosités en tout genre, et de geekeries (et non, je n'ai pas écris le mot-qu'il-ne-faut-plus-écrire). 



L'univers est tout bonnement étrange au premier abord, il devient très vite immersif, et plaisant. Avec son attirail d'effets en tout genre qu'on ne voit nul part ailleurs, de la simple onomatopée qui devient ici banale dès qu'un son émet du bruit à l'effet le plus incongru, référencés pour les... les... gamers (ouf, j'ai trouvé un mot) ou non, c'est purement jouissif.

D'autant plus que l'univers en question est propice à Wright qui nous propose ici de très zolis effets de caméras, modernes, inventifs, et remarquables. Les combats (nombreux), sont très biens filmés avec des mouvements parfois notables, et le décalage du ton général est à tomber.

En profitera tout le casting pour s'extasier au sein de l'ambiance second degré (voir absurde) qui anime le métrage. Même si bon, Cera c'est du vu et connu, avec ce rôle qui lui allait bien mais qui, il faut avouer, commence à saouler. Il faut maintenant qu'il passe à la seconde, c'est à dire jouer le rôle à contrepied pour se sortir du préjugé. Sauf s'il veut finir dans les abysses des acteurs cantonnés qu'on a oubliés aussi vite qu'après en avoir été fan... Ce qu'on espère bien sur pas !
Malgré ce, les personnages sont pas aussi attachant qu'on pourrait s'y attendre. Aussi, au milieu de ce déluge d'effets et de bonnes idées, c'était dur de se faire une place, le tout reste donc stéréotypé mais non moins plaisant, avec ces gags de répétitions et les caractères biens cernés (sans jamais trop l'être) qu'on adore dans les comédies amerlock réussies.

 *PUNCH !*

Adressé avant tout à tous ceux qui ont passé leur jeunesse à jouer à la Super Nintendo le film n'est tout de même pas inaccessible aux autres, j'aimerais le repréciser. Sachez bien sur quand même que sur un quotas de mère-grand, très très peu (?) apprécieront le film jusqu'à le finir... C'est peut être aussi pour ça que le film n'a pas trouvé son public. Du moins aux USA. Parce qu'en France, et je pousse un véritable coup de gueule, le film a été diffusé plus de 6 mois après sa sortie US, donc déjà disponible en qualité Blu Ray sur le net en trois clics, et pour ceux qui ont eu le mérite d'attendre, il n'est diffusé qu'une semaine ou deux dans certains cinémas (de villes relativement grandes tout de même !)...

Là n'est pas le problème, et pour revenir à la qualité filmique, on peut répéter que question réalisation, montage, effets, mise en scène, c'est tout bon. Et que le jeu des acteurs va -à peu près- avec. Et que l'ambiance est parfaite. C'est surement côté narration que ça pêche alors. Car, non, je ne vais pas clamer ce film haut et fort comme l'auront fait beaucoup en lui attribuant la critique suprême. Faut quand même avouer que la formule a des limites, et que la lassitude peut prendre. Y'a certaines baisses de rythmes, dues à la répétitivité de la chose. Un comble d'ailleurs, le film étant basé sur la forme d'un jeu vidéo, avec ses successions de boss et tout ce qui va avec. S'il voulait prendre les leçons de cet art encore non-avoué qu'est le jeu vidéo, fallait y penser, parce que c'est très fréquent là-bas aussi... Mais malheureusement, le film pourra en lasser plus d'un même s'il arrive toujours à se reprendre sur le bon pied.  

 Les 7 Boss du jeu film


Au final, Scott Pilgrim VS The World est un film réussi, et certainement même l'un des films de l'année qu'il faut voir. Mais cette ce teen-movie d'une nouvelle ère peignant habilement toute une génération nourris à la pop culture qu'adore Wright n'est pas non plus exempt de défauts. Du moins d'un défaut principal, des problèmes de rythmes dus à une répétitivité et à un scénario pas non plus exubérant (un scénario de jeux vidéos quoi), bien que servi par des dialogues et des blagues à points, une réalisation dynamique, moderne et agréable, amenant une ambiance atypique que j'ai adoré. Un mélange de BD et de jeu vidéo transposé à l'écran, jamais tape à l'œil, ça ne peut quand même donner que des passages jubilatoires et un souvenir globalement bien plaisant !

mercredi 8 décembre 2010

Review de Pokémon Or / Argent / Crystal

Halalala... Je fais quelque chose que je voulais faire depuis très longtemps. Ca remonte à 1947, on sortait de la Seconde Guerre Mondiale. J'allais acheter du pain avec des rogrons, c'est comme qu'on appelait la monnaie de ce temps, donc avec mes rogrons, j'allais acheter du pain quand d'un coup, j'ai vu Pokémon Or et pouf, j'ai voulu faire un test.
Simple.Donc, Pokémon Or / Argent / Crystal. Comme tout le monde le sait, le concept des 3 versions est une grosse pompe à fric destiné à enrichir Nintendo. Et vous n'êtes pas dupes, hein hein ?

Bref, Pokémon. Le père du héros était le champion de la Ligue Pokémon, située sur le lointain Plateau Indigo. Durant une mission d'exploration sur le Mont Argenté, il est assassiné par la Team Rocket, car le champion allait découvrir l'ultime plaque de la Team (qui est donc détruite) et en conséquence de quoi, notre héros au nom interchangeable décide de le venger. Pour cela, il faut qu'il batte les 8 champions des arènes de Johto qui lui barre le chemin du Plateau Indigo. Mais s'il veut se recueillir sur le corps de son père, il doit en plus vaincre les 8 autres champions de Kanto pour accéder au Mont Argenté. Durant sa quête il va rencontrer un jeune voleur, dont il sait qu'il attiré son père dans le traquenard qui a causé la mort de son père, et il va démasquer le complot de la Team Rocket, qui en contrôlant la Tour de Doublonville, la capitale de la région, pourra contrôler les Pokémon et les hommes, tandis que le big boss, l'assassin du papa, se branlera devant tant de pouvoir.

Ou alors, il n'y a presque rien de tout cela. Il y a simplement un(e) jeune gamin(e) qui veut devenir le meilleur of the world tout en boutant les autres méchants de la Team Rocket qui veulent effectivement contrôler la Tour Radio de Doublonville pour contrôler les Pokémon, et notamment le Léviator Rouge. Le rival, tout en restant d4rk, sort du contexte de la ville de départ et est un voleur de Pokémon, qui les traite à la dur pour être le meilleur ET GAGNER DES DEFIS, sauf que comme vous le lattez, il commence à changer.

La ville de départ, Bourg Géon. 5 familles pour 3 maisons. Normal.

Pokémon O/A/C. Une claque visuelle. Enfin bon, pas tant que ça remarquez, mais même pour moi, jeunot qui a commencé sur Mario Kart Double Dash !! ou Super Smash Bros Melee, je n'ai pas été choqué par de la GAME BOY COLOR (la Pikachu d'ailleurs). C'est joli, c'est clair et puis surtout, c'est vraiment bien coloré. Il y a une sorte d'ambiance pastel très agréable aux yeux.
Et ce n'est pas tout ! Les sprites de tous les Pokémon ressemblent ENFIN à quelque chose, et même de dos ! De même les dresseurs ont pris des couleurs et sont un peu plus diversifiés, et c'est surtout sensible au niveau des dresseurs importants (champions, caïds de la Team Rocket...).
En plus, dans Crystal, les Pokémon adverses sont animés ! C'est un grand pas dans la série, et cela ne sera repris que dans Emeraude.

De la même manière, la musique a passé un cap. Des thèmes comme celui des champions de Kanto, celui de la bicyclette ou celui du champion de Ligue sont devenus mythiques. Héritant à la fois des thèmes de Rouge / Bleu et de nouvelles musiques roxxor bah... On trouve un postulant pour le panthéon.

Doublonville, la "capitale" de Johto (le bâtiment noir étant la Tour Radio)

Au niveau du gameplay, on remarque quelques nouveautés. Tout d'abord, l'alternance entre jour et nuit. Pour vous, jeunots qui avaient grandi dans des jeux où on peut même choisir quand commence le jour, ça peut sembler nul, mais pour l'époque, c'était extraordinaire !
Bref, en plus de changer la luminosité de l'écran, cela modifie aussi le taux d'apparition de certains Pokémon ! Ainsi, Hoothoot, le Pokémon Hibou ne peut être capturé que la nuit, à l'inverse de Coxy l'insecte qui n'est là que le matin.
De la même manière, les jours de la semaine s'écoulent, et des évènements spéciaux n'apparaissent que certains jours : un coiffeur est au Souterrain de Doublonville certains jours, les mardis, jeudis et samedis, c'est Concours de Capture d'Insecte au Parc Naturel, le vendredi, un Loklass apparait dans une grotte etc... Bref, de quoi prolonger un peu l'expérience.

Et puis le héros s'est modernisé ! Il a maintenant un téléphone pour appeler les gens qui donnent leur numéro pour faire une revanche, et une Radio pour euh... Plusieurs choses. Il y a également d'autres petites choses à faire, comme une loterie qui peut permettre de gagner une nouvelle Master Ball (!!!!), des Balls à faire à partir de Noigrumes (des fruits) ou bien l'apparition des Arbres à Baies, qui, pour l'instant, donnent une Baie par jour.
Enfin, c'est un vrai monde qui s'ouvre à vous... Et quel monde !

Je sais que c'est la version HG/SS avec la parte Safari (les 6 carrés à gauche) mais bon.

Le monde de O/A/C combine en fait la nouvelle terre de Johto et aussi celle de Kanto ! Pour tout dire, seuls les remakes de ces jeux ont réussi à créer un univers plus grand que celui de O/A/C. Et pour ne rien gâcher, cet univers est loin d'être mort, grâce aux nombreux évènements journaliers, au système d'œufs Pokémon (accouplement entre 1 mâle, une femelle ou un Metamorph quelque part) ou à l'évolution du bonheur de vos Pokémon, et certains vont même évoluer avec celui-ci !
Mine de rien, ce sont tant d'innovations qui font de O/A/C plus qu'un jeu ordinaire, mais une véritable aventure.

Mais bon, Pokémon sans combat, ça ne serait pas Pokémon ! Les attaques sont plus nombreuses, les mécanismes buggés sont rectifiés et d'autres sont mis en place : Bonjour aux Picots qui blessent tout Pokémon non-volant entrant en combat, aux climats tels que la Pluie, le Soleil ou la TempêtedeSable ou bien Glas de Soin qui enlèvera le statut (Poison etc...) de vos Pokémon. Mais les bourrins ne sont pas oubliés, et Coup-Croix, une attaque Combat puissante ou Retour / Frustration, qui dépendent du bonheur.


Arcanin vs Noctali, l'évolution Ténèbres d'Evoli s'il est heureux la nuit.

En fait, O/A/C arrête le principe du bourrinisme, et surtout en contrecarrant le type Psy, surpuissant dans Rouge / Bleu avec l'addition des types Acier et Ténèbres, tout les deux résistants à Psy (et le second étant super-efficace sur lui) qui siéent à merveille aux nouveaux Pokémon qui sont, encore aujourd'hui, considérés comme excellents et surtout originaux. Ainsi, Tyranocif, le puissant dinosaure-dragon-deroche ou Foretress, la boule blindée utilisent à merveille les nouveaux types. Mais des Pokémon de l'ancienne génération ont aussi une évolution ou un bébé Pokémon, comme Leuphorie pour Leveinard ou Elekid pour Elektek.
Ah et en passant, on voit enfin l'expérience de son Pokémon directement en combat.

Enfin bref, ça serait vraiment trop long de tout détailler. Pokemon Or / Argent / Crystal est, à mon avis, l'apogée de la saga Pokémon, ou alors le déclencheur du mythe. Pleins de quêtes, 16 champions, un combattant prestigieux en la personne de Red (et son équipe de niveau 80), un jeu qui arrive à se renouveler, avant le premier jeu Online (dites-moi si je me trompe), un vrai background autour des légendaires etc...

En bref, une relique. La version HG/SS sur DS est bien évidemment meilleure, encore plus complète etc... mais elle ne serait pas là sans Or / Argent.

Quelques ajouts dans Crystal. Déjà, on peut incarner une fille, mais l'histoire reste la même (n'espérez coucher avec les champions pour avoir les badges). De plus, une histoire autour de Suicune se met en place : Eusine le Mystique (Dieu bénisse sa musique) le poursuit, mais c'est à vous qu'il revient de le capturer !
De plus, il y a une quête autour des Zarbis, des Pokémon-lettres car en traduisant leurs messages en faisant ce qu'ils disent, vous trouverez des objets spéciaux.

mardi 7 décembre 2010

Steak

J'ai parler, lors de mon premier passage sur le blog, de la dernière petite pépite inclassable nommée Rubber. Si vous vous êtes intéressé à la chose, ou si vous avez bonne mémoire, vous vous souvenez du nom du réalisateur: Quentin Dupieux (alias Mr. Oizo). C'est le même ici.
Ici, je vais vous présenter son premier film, tout simplement rejeté par la majeure partie de la critique à sa sortie, et complètement boudé par le public en salle. Un bide intersidéral donc, pour un film qui a su se refaire une seconde jeunesse lors de sa sortie DVD. C'est là que sur le nouveau monde qu'est Interpouet une communauté a fait la rebelle en affirmant haut et fort que ce film, barré au possible, était des plus réussis. Il était qualifié alors de film le plus sous estimé du cinéma français de ces dernières années par beaucoup.
Beaucoup d'autres, je pense, n'ont pas aimé le film, et vous vous demandez ce que je raconte là. Plus d'attentes, je vais maintenant vous prouver par a + b que ce film est tout simplement très bon et qu'il n'augurais que de l'excellent pour la suite de la carrière de ce réalisateur un peu dans son monde...


















OU












Plus sérieusement, j'étais sur que certains d'entre vous allaient faire le parallèle, en toute légitimité. Tout en pensant, bien entendu, que dans le film, le mot "Steak" prendrait un autre sens, que ça aurait un rapport quoi. Bah... pas vraiment. Si on me demandait pourquoi Dupieux a choisi de nommer son film ainsi, je ne saurais que répondre... "no reason" !

Ah, ça y est. Vous avez titillé. Tout comme dans Rubber, le côté nonsensique est vraiment omniprésent durant tout le film, sauf qu'ici, ce n'était pas annoncé. Ce qui a pu certainement rebuter un certain nombre de spectateurs. N'allez pas croire que j'ai quelque chose contre Eric & Ramzy, les deux humoristes en tête d'affiches, mais... la plupart des spectateurs étaient venus visionner, comme écrit sur l'affiche, "La nouvelle comédie avec Eric & Ramzy". A juste titre.
Vous ne comprenez toujours pas ? La campagne marketing du film était tout simplement pitoyable, et ne correspondait à aucun moment à une description fidèle du produit final: un pur suicide commercial ! En effet, l'humour des Daltons, de Double Zéros ou de La Tour Montparnasse Infernale, c'est pas par là !! Alors forcément, qu'il y a eu de quoi être déçu...



Ca veut donc dire que la performance d'acteur des deux comiques compères n'est pas à la hauteur ... ?
Pas du tout !!! Au contraire, il faut la souligner ! Alors qu'ils ne jouent ensemble que très peu de scènes au final, le film repose sur leurs jeux dans pas mal de scènes (le plan séquence de la voiture...). Les gags sont dictés par Dupieux, et le niveau est très bon, après, c'est sur qu'il faut accrocher à l'humour absurde... Mais les répliques cultes ne manquent pas ! Ils collent très biens à l'univers et ne font pas tâches un seul moment, ça c'est une affirmation. Vous avez déjà moins peur ?
Sachez que tout le reste du casting est lui aussi très bon ! Et il comporte des guests de taille, puisque tous les personnages principaux ou presque sont joués directement par des amis de Mr. Oizo, partisans de la nouvelle scène électro française ! Sébastien Tellier, SebastiAn et Kavinsky ont donc les trois rôles secondaires les plus importants. Suivis de Jonathan Lambert, le tout forme une équipe déjantée qui va très bien ensemble, sans jamais faillir à la fausse note.

Et en prime, ils n'ont pas fait qu'être acteur pour certains: Sébastien Tellier, Mr. Oizo et Kavinsky ont composé la bande originale. Aussi déjanté que l'humour qui ravage ce véritable OVNI, elle est forcément à tendance électronique, et y'a de très bonnes choses !


Côté réalisation, franchement, c'est aussi un sans faute. Enfin, que voulez-vous reprocher vous ? Des plans et cadrages originaux, une photographie somptueuse, une mise en scène unique et décalé, sans que cela ne s'agite à aucun moment. Un truc qui se vit, jouissif. Le trip est agrémenté de biens jolies références à travers tout le film, d'Elephant à Orange Mecanique, sans oublier l'ambiance parfois aux abords du Lynchien... Le budget n'est pas là un problème puisqu'à aucun instant on n'y pense, c'est forcément un coup de maître.

Revenons à l'ambiance. L'intrigue se place dans un futur très proche, dans une sorte de bourgade américanisée à 200 %. Au delà du ton presque dérangeant et pesant maintenant attaché à Dupieux (une sensation étrange descriptible seulement par le visionnage), c'est une critique de la société actuelle qui va prendre place. Ce film n'est plus qu'une comédie originale et réussie en tout point, non, il passe un stade, c'est un véritable film d'auteur, de genre, personnel, mais à la fois si plaisant, un film à part dans le paysage francophone. Les thématiques abordées sont le paraître et le superficiel, le culte d'apparence à travers les modes, et ce film désormais  branché en est le meilleur des représentants. Magique.


Steak a un charme et un cachet indéniable et franchement, j'ai totalement adhéré pour ma part. Un film à découvrir ou redécouvrir pour ceux qui l'ont découvert avec cette publicité suicidaire, pour découvrir une réussite artistique qu'on ne pourra qu'admirer. J'espère voir dans quelques temps des commentaires types "Je l'ai revu et t'avais raison", parce que mon but c'était bien de vous faire changer d'avis, tellement  il ne faut surtout pas passer à côté de ce pur moment de bonheur.

vendredi 3 décembre 2010

Two weeks one game : Gang Garrison 2

Le jeu de la semaine, c'est tout simplement le "demake" d'un jeu très connu, et pour de bonnes raisons : Team Fortress 2


Par demake, j'entends que le jeu est beaucoup moins lourd, et surtout, en 2D !
Tout est pixelisé bref, tout et rien ne change !

Donc, le premier changement, c'est que c'est en 2D. Je pense que vous vous en doutiez, mais ça change tout ! TOUT VOUS DIS-JE !!!!
Comme dit plus haut, ça change tout d'abord le style du jeu. Exit le viseur qui donne votre direction de marche et bonjour les flèches.
Cela change totalement les mécanismes du jeu, car certaines choses réalisables sur Team Fortress 2, comme les attaques par surprise, ne le sont plus ici, ou en tout cas beaucoup moins. De la même façon, esquiver les roquettes s'annonce beaucoup plus ardu, vu que vous ne pouvez plus passer sur le côté.
Cependant, ce n'est pas si grave ! Même si le gameplay a été un peu rétrécit, l'essentiel reste là, mais renouvelé.


ROQUEEEETTES

Les neuf classes du jeu original sont de retour, avec quelques petits changements de nom à la clé : Le Scout devient le Runner, l'Engineer devient le Constructor etc... C'est là encore mineur. Chaque classes à son arme, ses aptitudes etc... Le Soldier / Rocketman a un puissant Lance-Roquettes lui permettant de sauter plus haut, le Heavy / Overwheight a une mitrailleuse et un sandwich le soignant, le Medic / Healer sait soigner les autres etc... Bon là encore, il y en a un peu moins que dans le jeu original. Il y en a également une secrète, mais comme elle est secrète, elle n'existe pas.

Mais là où le jeu tire sa force, c'est que contrairement au jeu original, les maps sont très faciles à faire ! A l'aide d'une palette de couleur, il n'est pas trop compliqué de faire une carte simple, de votre cru. Et ça, c'est cool, c'est principalement ce qui évite l'appellation de "Team Fortress 2 du pauvre @Sheika915".

Sinon, que dire ? C'est un jeu extrêmement mod-ifiable (hahaha). De nombreux mods existent, que ce soit pour faciliter la vie, mettre des musiques perso ou changer les sprites.



Plusieurs modes de jeu existent donc :
-Le CTF, alias Capture the Flag. Le but est de ramener l'intelligence (le drapeau) adverse dans votre base. C'est un peu le mode classique, où on peut forcer le passage ou alors faire le bâtard et passer discrètement dans la base adverse. C'est cool comme mode vu qu'il y a plein de tactiques etc... Bref, vous allez en bouffer.
-Le CP 3/5 points, aka Control Points. L'objectif est de contrôler les points. Vous ne vous en seriez pas douté, je sais mais bon. Donc pour contrôler un point, vous devez rester dessus un certain temps (plus vous êtes nombreux, plus c'est rapide) mais attention ! Vos adversaires peuvent le reprendre, et vous devrez tout recommencer. Terrible ! Bref, c'est assez classique, un mode équilibré où les coups de putes ont moins leur place. Par contre, c'est généralement plus dur de gagner aussi.
-Le CP A/D, aka l'Attaque Défense. Les RED attaquent la base des BLU en contrôlant les points. C'est globalement la même chose, sauf que les points perdus par les BLU le sont à jamais. Les BLU doivent donc tenir assez longtemps tout en gardant au moins un point. J'aime bien ce mode, c'est de l'attaque défense donc on peut faire des grosses stratégies qui n'arrivent jamais. Cool.
-Le Generator. Chaque équipe à un generator doté de 3000 PV (si je ne me trompe pas), et doit le défendre tout en butant l'autre. C'est un mode unique à GG2, et le plus susceptible à des changements, car pour l'instant, il est assez facile de camper devant le generator adverse et donc de briser l'esprit du jeu.
-L'Arena. Pour gagner, il suffit de buter tous les autres, ou alors de contrôler un point central. C'est l'unique mode de jeu où si vous mourrez, vous ne revivez pas avant le prochain round. Il faut jouer prudemment, car un faux-pas peut causer la mort, surtout avec ces enfoirés de Spy.

Là encore, ça promet de nombreuses parties différentes. Je pense qu'il y a au total une cinquantaine de parties jouables et très bonnes, et autant de qualité correctes. Cependant, parfois, ça va être dur de jouer à une carte non-officielle mais bon, le Vindicator's Mod résout en partie le problème.

Une modification d'une map classique, ctf_truefort

Donc pour résumer, Gang Garrison est un jeu online (oui, il faut le noter) qui a tout pour plaire. Pas très lourd à installer, pas besoin de beaucoup de joueurs (entre 8 et 14 suffisent en général) et varié, il ne demande qu'à être essayé !

Edit de Sheika915 : CE JEU NE MARCHE PAS SUR MON UBUNTU ! POUR UN JEU QUI SE VEUT INDÉ C'EST LAMENTABLE (fuit)
Ps : Full je t'emmerde

Edit de Full le nul : Oh Sheika915 je m'incline devant ta toute puissante, je suis qu'une simple grosse tarlouze pardonne moi (Ps : Je suis un gros gay et j'aime Mozart l'opéra Rock) !

Edit de Sheika915 : Oh désolé de t'avoir blessé Full_Korbe, je vais t'apporter un verre pour m'excuser. Et je vais la vaisselle, car je suis un gros soumis.

mardi 30 novembre 2010

Taxi Driver

Martin Scorsese est un de ses réalisateurs que tout le monde connait aujourd'hui. En 1976, il réalise Taxi Driver, un de ses nombreux films aujourd'hui considéré comme culte. C'est à l'époque la seconde collaboration entre lui et Robert De Niro... qui ne sera bien sur pas la dernière.



L'histoire nous présente Travis Bickle. C'est un ex-marines, tout juste sorti de l'enfer qu'à pu lui "offrir" la guerre du Viêt Nam. Le conflit est fini depuis à peine un an. Travis n'est pas à l'aise dans cette société et ça se voit. On se demande parfois s'il n'en deviendrait pas déséquilibré. Il souffre d'insomnie. Et pour donner une utilité à ce temps perdu la nuit, il a choisit le métier qui lui allait le mieux: chauffeur de taxi, de nuit. Il roule, le plus souvent sans savoir réellement même pourquoi, et il est le seul à accepter volontiers de s'aventurer dans les coins les plus reculés du Bronx, craint par même Superman. Il aime aller au cinéma. Voir des films pornographiques dans la salle noir la plus sordide et glauque. Et tout ça, il à l'air d'en penser que c'est totalement normal.

La force principale du film est bien de nous mettre dans la tête de ce "héros", victime malgré lui des conséquences psychologiques de la guerre. Et à travers ses yeux, Scorsese immortalise le malaise de son pays. Revenons un peu à l'histoire. Entre le scandale du Watergate et la fin du conflit, l'opinion publique n'a plus confiance même en son gouvernement. Les soldats, d'abord encouragés par tous pour partir au front, sont montrés du doigt. Tout le monde l'a vu grâce aux médias, ce sont des meurtriers. L'Amérique en a marre, mais à présent, elle est perdue, atteint d'une forte paranoïa. Taxi Driver est donc avant tout, par le biais de Bickle, une véritable peinture de son pays.
La violence est ordinaire, ommi-présente, tout comme ce sentiment d'oppression et de solitude constant qui règne dans les rues de New York. C'est sombre et accompagné d'une misère urbaine qui prend tout son charme agrémentée de la BO.



En effet, les pistes musicales spécialement conçues font parties des meilleures. Bernard Herrmann, ça vous dit quelque chose ? Non ? Ah, je vais vite réparer ça. C'est un génie musical, celui qui a commencé à travailler sur le "petit" Citizen Kane pour enchaîner classiques sur classiques avant de recontrer le maître du suspens, Hitchcock. C'est avec lui que son talent ne fera que se confirmer, s'entremêlant à merveille avec les thématiques du réalisateur (Vertigo, Les Oiseaux, La Mort aux Trousses, Psychose... et bien trop d'autres !), et c'est surement ce qu'on retiendra le plus de lui. Mais en parallèle il opère sur des films avec le maître de l'animation des films fantastiques, Ray Harryhausen, qui trouvera sa meilleure inspiration accompagné du musicien. Puis les standards Hollywoodiens rejetteront peu à peu la musique classique mais Herrmann n'en a pas fini, et la boucle doit être bouclée. Le nouvel Hollywood nait quelques temps après ses dernières collaborations avec Hitchcock, et c'est là qu'il se redressera. Car malgré de très bons scores avec Truffaut, il est dit en perdition, et c'est De Palma qui le fera revivre une dernière fois.
Il meurt le soir du dernier jour d'enregistrement de Taxi Driver. Le film lui est dédié. Et la bande son est un chef-d'œuvre. La boucle est bouclée. La musique, parfois funèbre, parfois jazz, parfois légère, parfois plus lourde, dans tous les cas, accompagnera l'image avec un délice suprême. Jazzzy, désespérée, ou angoissante, on n'en restera que stupéfait, et le côté onirique déjà appuyé par l'image n'en deviendra que plus plaisant encore. 



Le premier rôle est bien sur tenu par De Niro. Comme toujours, il s'est investi à fond dans son rôle, cette fois-ci en travaillant réellement comme chauffeur de taxi douze heures par jour avant tournage. C'est aussi a lui qu'on doit l'improvisation d'une des répliques les plus cultes du 7ème art: "You talkin' me ?". Et puis, le rendu offre carrément un des personnages les plus profonds et intriguant qu'on ai eu la chance de voir.
Les seconds rôles ne sont pas en reste. Entre Harvey Keitel, Cybil Sherpherd, juste et touchante, c'est surement Jodie Foster qui impressionnera le plus. Très jeune à l'époque elle est LA révélation du film, et sa carrière ne faiblira pas.


Le métrage pousse peu à peu le spectateur dans la folie profonde de Travis. Et c'est ce qui aboutira à une réflexion des plus forte pour le spectateur, étourdi par la vision des faits du final. Scorsese signe là incontestablement un grand film. En plus d'être solide, c'est puissant, et intelligent. Parce que la réalisation et le montage ne sont pas étranger non plus à la force de Taxi Driver, avec un cadrage réfléchi au minimètre près. D'une finition atteinte seulement par les plus grands, on ne peut que se montrer baba.



- Are you talkin to me ? 
- Bah ouais, tu croyais que j'madressais à qui, au Pope ?


Le film mérite donc amplement sa Palme d'Or reçu au Festival de Cannes en 1976, avec ce portrait social de l'Amérique des années 70 offrant une scène finale mythique, une réplique culte, des acteurs parfaits, une bande son exceptionnelle, et une intelligence rare,... What Else ?


mercredi 24 novembre 2010

Qui est Lapin Malin ? L'Evangile selon Full_Korbe

On ne parle pas de ce Lapin Malin :

Mais de CE Lapin Malin :Lapin Malin n'est pas un lapin comme les autres. Si ça avait été le cas, il se serait appelé Lapin. Mais il est malin ! Lapin Malin s'appelait à l'origine Jeannot. Né dans l'Hérault, il a migré dans les garennes de la Garonne, près de Golfech. Cependant, il ignorait la radioactivité du site, à cause probablement de la centrale nucléaire (bien que des recherches soient encore).Au fil du temps, gangréné par la radioactivité, il a commencé à explorer le monde des Hommes, dit terrifiant, sale et surtout plein de microbes. Il a appris leur langue, découvert leur monde, bref, il s'est pourri en trainant aux alentours des écoles (non, c'est un lapin, pas un pédophile). Après être retourné dans son Hérault natal en détournant un train, tout en volant les vêtements du conducteur : un T-Shirt rouge pétard et un pseudo-jean fait dans la Chine de la Chine, il décida de former une rébellion formée de lapins, et de leurs terribles alliés, les hamsters.

Le plus dur fut de convaincre les rongeurs de se battre contre l'Homme. Celui-ci les nourrissait, leur donnait à boire... bref, pourquoi se rebeller ?
C'est là que le génie humain de Lapin Malin entra en action. Il expliqua par (A+B)² = A² +2AB + B² (ou comment réviser les identités remarquables avec Widiopedia) que les Hommes sont vilains, qu'ils violent les lapins, font des brochettes de hamsters et que d'ailleurs, si Grand Mère Jeannette est morte, c'est à cause des humains. Même si c'était de vieillesse.

Elevé en héros national, Lapin Malin aurait pu perdre la tête, et c'est ce qu'il fit, mais juste 1 soir (ou une semaine d'après les témoins), faisant des choses très étranges. On raconte qu'il a chanté de mystérieuses paroles, ressemblant à "OOH BAÏBI OOH BAÏBI OOOO IEAAAAAAA !"

Lapin Malin bourré

Les préparatifs furent longs. Il fallait contacter les éléments isolés, envoyer des émissaires chez des groupes plus lointains (dont les mystérieux castors ninjas), réunir les informations et surtout, faire avec les pertes.
L'Homme, même s'il se doutait de rien, arrivait à mettre des bâtons dans les roues de ce groupe, que ce soit en enlevant traitreusement ses membres pour en faire des "ohkilémignonlepetilapin" ou en les écrasant sans vergogne.
Après 4 ans (et donc le renouvellement complet du groupe, sauf les radioactifs), tout était en place. Leur plan était de s'emparer de la Préfecture de Montpellier, afin d'installer une machine machiavélique visant à contrôler les hommes par les ondes radio. Mais...

Lapin Malin avait oublié une chose pendant son apprentissage : la méfiance, que son second, le capitaine Cracky, connaissait sur le bout des doigts, pour être resté avec les cadres de la centrale de Golfech. Celui-ci le trahit traitreusement comme un traitre, en lui attachant un collier de ce genre :

La carotte fut finalement mangée par des fourmis (cela dura 8 mois), et sans leur génial chef, les conspirateurs furent rapidement défaits par les 3 chiens résidant aux alentours de la préfecture, les renforts des castors ninjas ayant été déployés 500 mètres trop loin, dans une crèche (ballot).
Lapin Malin, pendant sa semi-captivité, dut trouver une occupation. Un jour de pleine de lune, il alla vers un cinéma (visiblement, la vue d'un lapin habillé avec une carotte ne dérange pas les guicheteurs de ce cinéma), et vis ce film :
Qu'était-ce donc que cette horreur ?! Enfer et damnation, où était passé le génie de son plan ? Milles sabords, où sont passés ses fiers camarades, tous les préparatifs ?! POURQUOI !
Lapin Malin décida de se venger. Enfin... Comme il pouvait.
Il infiltra une maison, la ferma à clé et avec les loquets et l'équipa comme il put en mini-forteresse. Il s'empara de l'ordinateur, pirata les mots de passe et s'inscrit sur THE INTERNETZ. Personne ne pouvait voir et même croire que son pseudo témoignait de sa vraie vie. Il rédigea une critique cinglante de ce navet, précisant que "je n'avais pas du tout fait ça, il était clair que cette infiltration bien trop voyante et clinquante". Acclamé par les critiques des critiques, ce qui n'était qu'un outil de vengeance devient alors une façon de vivre.
Régulièrement, il passe au crible les films pour les honorer ou les briser. Mais tout cela n'est pas sans but.

Lapin Malin n'a pas oublié. Une fois qu'il sera célèbre, il pourra se venger de Cracky. Un jour.

mardi 23 novembre 2010

Rubber


- T'as aimé ?
- Ouais. 
- Pourquoi ? 
- No Reason. 

Si, en fait, il y a une raison sur ce coup-là. Le réalisateur, c'est Quentin Dupieux, aussi connu sous son nom de scène musicale Mr Oizio (c'est bien lui l'auteur des célèbres pubs pour Levi's avec la peluche jaune Flat Eric). Il est déjà le réalisateur de l'excellent Steak. Oui, vous savez, ce film qui divise autant, mais que, si on l'aborde correctement, on y voit alors plus aucune raison de ne pas l'aimer. Parce qu'en effet, si on le prend comme écrit sur l'affiche 'La nouvelle comédie d'Eric & Ramzy", on est loin du compte. Bref, là n'est pas le sujet.
Tourné avec un budget minuscule ("très largement en dessous des 1 millions d'euros"), et en 14 jours seulement, le résultat de ce nouveau film tourné cette fois-ci aux USA m'a tout simplement bluffé. J'espère que ce sera de même pour vous, parce que l'expérience vaut d'être vécue !


L'histoire se déroule dans un désert californien ponctué d'un petit motel, bref, l'endroit propice à la bonne vieille série B. C'est ici que des spectateurs assistent aux péripéties d'un pneu dénommé Robert, en le regardant avec des jumelles, du haut d'une colline. Ce pneu, être vivant à part entière, est un psychopathe qui tuera tous ceux qui oseront se mettre en travers de sa route. Comment, me demanderez-vous légitimement. Grâce à ses pouvoirs télépathiques, bien entendu.


WTF ?! 
Pourquoi ces spectateurs sont-ils là ?
- No Reason. 
Comment voient-ils toutes les aventures du pneu même dans des pièces avec l'aide de simples jumelles ?
- No Reason. 
Comment ce pneu fait-il pour rouler seul, et d'où vient son pouvoir télépathe ?
- No Reason. 
Pourquoi ce pneu s'appelle-t-il Robert ?
- No Reason.

Et je pourrais continuer encore longtemps...
Donc au cas où vous auriez encore des doutes, non, je ne me suis pas trompé. Le synopsis est complètement fou, comme le reste du film. Si vous aimez l'humour absurde, vous ne pourrez qu'être conquis, parce que c'est un véritable bijou dans ce domaine là. Et, comme pour montrer aux médisants de Steak qui ont retourné leurs vestes qu'il faut quand même tout leur expliquer, une scène, la première du film, vient expliquer le principe du "No Reason" aux spectateurs. Au moins on espèrera que le public ne reniera pas autant le film de ce réalisateur français qui est sur de très bonnes voies. Parce qu'en plus de ça, cette première scène est tout simplement géniale, je vais pas en dire plus pour pas spoiler, mais d'un ça annonce le ton, et de deux, c'est hilarant. Ce passage est déjà culte pour ma part, tout comme le film. 

Donc si vous m'avez bien suivi, Rubber est un slasher. Sauf qu'ici, le tueur est un pneu, et qu'il ne tue pas des ados puceaux (bon, c'est pas une obligation dans le genre, mais il faut avouer que c'est très fréquent). Et pourtant y'a d l'humour. Ouep. Et l'ambiance alors, ça donne quoi ? Un mélange de genre imbuvale ? Noon, je vous arrête tout de suite.
Lourde parfois, à la limite du film d'horreur, l'ambiance n'est pas si étrangère à celle de Steak. Et pourtant, malgré ces moments, c'est le drôle qui domine. Les images, adaptées avec brio à ce cocktail jamais vu, nous offrent des paysages (magnifiques) filmés avec un appareil photo Canon 5-D. Et Dupieux a bel et bien un talent pour l'image, parce que le rendu est tout simplement sublime. Rien que pour cette esthétique admirable donnant au film un côté presque poétique, le film est à voir au cinéma.

 La BO est elle aussi de la partie, et pas n'importe comment. Alternant sons de flûtes et musiques purement électros sorties d'un autre univers, tout est parfaitement placé, accompagnant l'image avec délice, et renforçant le délire burlesque maîtrisé avec plaisir. Certaines compositions sont tout simplement jouissives et les moments musicaux parfois exceptionnels (séquence de fin, attention !). Pour tous fans de musique électronique, ce score sera un réel bonheur pour vous oreilles, score d'ailleurs composé par Mr Oizio (le réalisateur donc) et Gaspard Augé, de chez Justice. Pas n'importe qui, donc.


L'ambiance et la réalisation sont donc tout simplement un réel bonheur extraterrestre qui sonne comme un énorme coup de fraîcheur, mais qu'en est-il du scénario, et du jeu d'acteur ? Bah là aussi, c'est vraiment bon. Parce que, ne vous inquiétez pas, le pneu n'est pas le seul personnage. Entre références et foutage de gueules à mourir de rire, les dialogues collent parfaitement au film, en se payant le luxe d'être énoncés par des acteurs exploitant ici tout leur talent, entre une Roxanne Mesquida qui, je sens, n'a pas fini de nous épater et un Stephen Spinella parfait.





Alors non, rassurez-vous, le film n'est pas qu'une bonne blague ne valant que pour son spitch de départ, comme pourront le dire certains médisants (et ils seront en nombre je pense, tellement le film ne risque pas de plaire à tous). Servi par un excellent casting, un scénario solide, une BO d'enfer, une image splendide, et un humour absurde ravageur auquel on ne peut résister, Rubber, réquisitoire dénonçant le formatage d'un cinéma actuel appartenant aux studios où les spectateurs veulent de l'action (on comprendra mieux après le visionnage du film), est un véritable enchantement euphorisant déjanté aussi expérimental que dominé qui doit se faire connaître, empli d'inventivité et de culot. Du cinéma Français, jeune, moderne, qui annonce une relève au point. J'adore.

A voir impérativement. ;)

dimanche 21 novembre 2010

Recue : The Embassady Mission



Soldats écoutez-moi. Vous l'escadron des furets noctambules, nous sommes dans une situation critique. L'ambassade de l'Ouzbékistan a été attaqué par des terroristes anarchistes d'extrême droite et là les choses s'embrouillent. Les gardes (au nombres de deux) n'était équipé que d'un pistolet à eau et de saucisse cocktail. Premier réflexe ils ont appliqué la technique A.L.B.E.C (Agite Les Bras Et Court). Les relations diplomatique entre l'Ouzbékistan et notre pays nous oblige à agir vite et bien.
Moi votre général je vous ai préparé un plan de libération que j'ai appelé astucieusement le plan C.U.L. (Calcul Utile de Libération).
Voici les parties du plan




Primo :


La première étape du plan C.U.L. est le plan P.U.T.E (Préparation Unilatéral de Tir Extérieur). Le soldats Kemco, Jumbo, Jean-Jacques se placeront dans des bâtiments de par et d'autres de l'ambassade. Ah aussi il est évident que l'ennemi ne nous laissera pas faire. Lors de votre mission vous verrez des spots lumineux. N'allez surtout pas dans le Halo de lumière, ça pourrait être malheureux. Déja vous vous décomposeriez si vous êtes un vampire, ou alors si vous ne mourrez pas ils vous tirons dessus avec des AK-47 avec des chargeurs modifiés pour accueillir des balles de diamètres 6 millimètres, les AK-47 sont légérement éraflé sur le coté et on des stickers "Hello Kitty !" sur la crosse, à part ça nous manquons de renseignement



Ah oui, lorsque le spot va se braquer sur vous et que les tireurs se mettent en joue n'oubliez les fondamentaux. La roulade d'abord de ce mouvement gracieux vous échapperez à une mort certaines ce qui est MAL. Technique numéro 2, ramper, bon déja vous aurez l'air ridicule et cela ne vous permettra d'éviter une mort certaines. Technique n°3 la plus sur se cacher dans les fougères de Madame Pichon et attendez que le temps passe. Et je vous répète ne mourez pas, vous avez vu le prix des uniformes ?



Carlito

Les tireurs embarqués, Kemco, Jumbo et Jean Jacques  devrons nettoyé la façade. Dés que vous voyez une silhouette, paf une bastos. C'est surement un méchant terroriste. Au pire c'est un civil et personne pourra prouver cette erreur et donc allez-y. Ah oui je pense que des tireurs expérimentés comme vous savez que la mire du sniper ne reste pas droite. Surtout avec ce préparkisonien de Kemco.
Ah aussi merci de casser toutes les vitres ça empêchera ceux qui s'infiltreront dans le bâtiment de salir leur uniformes merci.





Tertio Primo


Les façades ainsi nettoyé nos hommes peuvent descendre en rappel. Attention la corde est très fragile et je n'ai plus de budget pour acheter des hommes neuf. Enfoncer la vitre et ainsi entrer dans le bâtiment.
Ainsi débarqué, sortez votre pistolet à fléchette et dézinguer tout les méchants terroristes (ou votre belle mère, si elle s'y trouve). Attention parfois un méchant esquivera vos balles attendez qu'il se relève et canardez-le. Normalement vous ne devrez pas mettre pas beaucoup de temps à faire le ménage (ne tuez pas les otages par contre). Et là le monde libre sera sauvé. Que dieu vous bénisse.





Pour les détails sur la mission, il est possible que Mamie Suzette est mis sa radio à fond vous entendrez donc de la musique à base de "toutoutoutou" passez outre.
Au niveau du décor de la mission, la rue est sombre et particulièrement quelconque. Le bâtiment est typique des années 80 il est laid au possible et extrêmement répétitif.

Voila le briefing est fini. Que dieu vous bénisse. Et n'oubliez de ne pas dégoupillez vos grenades "juste pour rigolo". Confucius a dit sur ça "Grenade Dégouipillé, Enterrement annoncé"





Conclusion : Rescue the embassady mission est un jeu vraiment originale et totalement rigolo dans son déroulement. Vraiment un jeu sous noté, presque indispensable, presque.

vendredi 19 novembre 2010

Two weeks, one game : Eversion

Moi aussi je suis vivant ! Pour votre plus plaisir, je suis revenu d'entre les morts (j'ai niqué Satan au poker). Je ne vous raconterai ma passionnante histoire, comprenant trahison, amour, héroïsme et moults combats, notamment un épique duel à la rapière contre Claude François, qui ne voulait pas me laisser entrer au Valhalla. Enfin, je m'égare.

Si je reviens ici et maintenant, c'est pour vous faire découvrir (ou pas d'ailleurs) tout un tas de jeux trop peu connus par le grand public. Evidemment, chez les connaisseurs, ils sont beaucoup plus connus, mais bon, je fais une rubrique pour le grand public. Widiopedia se met à la sauce casual dirons les médisants.

Le principe de cette rubrique est très simple, mais pour les deux du fond (oui, n'avez vous jamais remarqué que les gens essayent de se mettre au fond pour croire qu'ils sont invisibles ? La seule manière d'être invisible, c'est de fermer les yeux, rappelez-vous), je vais quand même expliquer. Toutes les deux semaines, je présenterai un jeu flash / téléchargeable / gratuit / Payant, mais vu que je suis un gros radin, même si c'est payant, il y aura un bon contenu gratuit. Tous ces jeux ont été testés, approuvés et tatoués (ctb) par moi (pas ctb).

Two weeks, one game : Episode 1 : Eversion


http://zarat.us/tra/offline-games/eversion.html
(avouez que ça a plus de gueule que two girls, one cup).

Eversion est un jeu de plate-forme dont le scénario est on ne peut plus simpliste : la princesse a été enlevée, et un jeune premier rêvant de se la taper va tout tenter pour la libérer, sauf bien sur le plus simple : Un débarquement soutenus par 14 Bombardiers avec bombe atomique, missile nucléaire et, comme toujours, une troupe de tank.

Sauf que ce héros, ce n'est pas n'importe quel glandu avec une moustache et une salopette ringarde ! Non, c'est une fleur qui vit à Wonderland où tout est bleu et joyeux, où même les ennemis sont tous gentils !

Vous devrez donc traverser 7 (normalement) mondes pour libérer la tulipe. Vous croyez que ce sera une promenade de santé ? Cruelle erreur jeune naïf.

Eversion est basé sur le principe de... l'eversion. A certains endroits, vous pourrez changer la nature du monde qui vous entoure (vous pouvez d'ailleurs voir le niveau d'eversion à côté du numéro du monde). Ainsi, le gentil clanpin qui veut juste se promener devient progressivement maléfique. Mais ce n'est pas tout ! Certains blocs disparaissent ou apparaissent, les fleurs de jadis deviennent des plants morts puis des cactus tueurs (au contact hein)...
En fait, au fur et à mesure de votre aventure, le monde deviendra ténébreux, maléfique. Des mains jaillissent par surprise des plans d'eau en sifflant (j'ai enlevé le son).


En fait, c'est toute une ambiance qui se met en place. Là où les énigmes étaient faciles, là où tout est chatoyant, l'atmosphère se fait d'abord paresseuse puis inquiétante, pesante... Le danger menace à chaque instant, le petit raté n'est plus rattrapable et mène directement à la mort, les énigmes doivent être résolues, sous peine de mort également. Je pense qu'à mon avis, ce qui témoigne le plus de cette ambiance c'est qu'à deux moments, vous êtes poursuivis par une vague de matière noire. Mais alors que la première fois, c'était au mieux pressant, la deuxième, c'est dans un monde presque apocalyptique, avec des mains (comme celles plus haut) qui sortent de la vague au dessus de mares d'un liquide ressemblant presque à du sang.

En fait, vous êtes seuls. Cela fait peut être rien comme ça, mais je peux vous dire que la différence entre une contrée joyeuse et un truc aride, se ressent dans l'expérience du jeu, surtout avec les musiques qui accompagnent parfaitement les différentes phases du jeu.


En fait, Eversion est une expérience unique. Un jeu qui plonge progressivement dans les abimes du Mal (oui, on peut en parler je pense, même s'il ne gagne jamais) pour entrainer le joueur dans une ambiance parfaitement retranscrite.
Et puis... Si on récolte tous les gemmes des 7 mondes, on a accès à un nouveau... Enjoy.