mardi 14 décembre 2010

Scott Pilgrim VS The World

Edgar Wright est le réalisateur du film qui fait fureur chez tous les geeks en ce moment, je parle bien sur de l'adaptation éponyme du comics d'un certain Bryan Lee O'Malley, Scott Pilgrim VS The World. Mais pas que. Parce que, si vous ne le saviez pas encore, il est aussi metteur en scène des certains bijoux d'humour parodique nommés Shaun of the Dead et Hot Fuzz. Le premier est un film rendant hommage tout en abusant de ses codes au genre zombiesque, rempli de références à la pop-culture, tandis que le second est une parodie de films d'actions hollywoodiens. Délirant.
Il était alors accompagné de ses deux comparses, à chaque fois protagonistes principaux, Simon Pegg et Nick Frost. Cette fois-ci il n'en est rien.



On pourra alors se poser plusieurs questions, du style:
  • A-t-il réussi une bonne adaptation de l'œuvre originale ?
  • Est ce qu'il a réussi à faire un bon film sans ses deux acolytes ? 
 La liste pourrait être encore longue, mais à vrai dire, on s'en contrefiche. Pour ma part, je pourrais vous éclairer sur une réponse des deux questions... Parce qu'en effet, je n'ai pas lu le comics book. Je ne vais donc dès à présent plus en parler, faute de connaissance. J'espère que je serais pardonné. 

A noter aussi parce que je l'ai oublier et que je n'aurais pas du, que Wright a aussi dirigé la série TV Spaced. Et à vrai dire là aussi j'ai des lacunes puisque je n'ai pas encore tout vu. Mais sachez que si Scott Pilgrim devait être rapproché d'une des trois oeuvres principales de l'auteur cinéma, ce serait à Spaced. Je vais arrêter de m'égarer dès maintenant, entamons le vif du sujet. 

Scott Pilgrim, ça raconte quoi ? C'est l'histoire d'un geek qui n'arrive pas à oublier son ex, sort avec des mômes pour passer le temps, joue dans un groupe de rock-geek à ses heures perdus, et traîne avec des geeks... Je vais pas en dire plus, ce serait gâcher votre vision. Beaucoup de "geeks" quand même. Oui, je trouve aussi. Et vous savez quoi ? J'en ai marre de ce mot que même les magazines les plus étrangers au sujet nous rabâche depuis maintenant quelques temps. C'est pour ça que je vais tâcher de ne plus l'utiliser durant le reste du post. 
Et contrairement à ce que vous êtes surement en train de penser, c'est une tâche des plus ardues. Parce que, et c'est la der-des-der, Scott Pilgrim est clairement un film de geek, fait par des geeks pour des geeks. Mais vous inquiétez pas, si vous ne vous considérez pas dans cette nouvelle classe sociale, no soucy'. Le film conviendra aussi tout amateur de produits filmiques originaux, voir expérimentaux, de films comiques, de Michel Cera, de curiosités en tout genre, et de geekeries (et non, je n'ai pas écris le mot-qu'il-ne-faut-plus-écrire). 



L'univers est tout bonnement étrange au premier abord, il devient très vite immersif, et plaisant. Avec son attirail d'effets en tout genre qu'on ne voit nul part ailleurs, de la simple onomatopée qui devient ici banale dès qu'un son émet du bruit à l'effet le plus incongru, référencés pour les... les... gamers (ouf, j'ai trouvé un mot) ou non, c'est purement jouissif.

D'autant plus que l'univers en question est propice à Wright qui nous propose ici de très zolis effets de caméras, modernes, inventifs, et remarquables. Les combats (nombreux), sont très biens filmés avec des mouvements parfois notables, et le décalage du ton général est à tomber.

En profitera tout le casting pour s'extasier au sein de l'ambiance second degré (voir absurde) qui anime le métrage. Même si bon, Cera c'est du vu et connu, avec ce rôle qui lui allait bien mais qui, il faut avouer, commence à saouler. Il faut maintenant qu'il passe à la seconde, c'est à dire jouer le rôle à contrepied pour se sortir du préjugé. Sauf s'il veut finir dans les abysses des acteurs cantonnés qu'on a oubliés aussi vite qu'après en avoir été fan... Ce qu'on espère bien sur pas !
Malgré ce, les personnages sont pas aussi attachant qu'on pourrait s'y attendre. Aussi, au milieu de ce déluge d'effets et de bonnes idées, c'était dur de se faire une place, le tout reste donc stéréotypé mais non moins plaisant, avec ces gags de répétitions et les caractères biens cernés (sans jamais trop l'être) qu'on adore dans les comédies amerlock réussies.

 *PUNCH !*

Adressé avant tout à tous ceux qui ont passé leur jeunesse à jouer à la Super Nintendo le film n'est tout de même pas inaccessible aux autres, j'aimerais le repréciser. Sachez bien sur quand même que sur un quotas de mère-grand, très très peu (?) apprécieront le film jusqu'à le finir... C'est peut être aussi pour ça que le film n'a pas trouvé son public. Du moins aux USA. Parce qu'en France, et je pousse un véritable coup de gueule, le film a été diffusé plus de 6 mois après sa sortie US, donc déjà disponible en qualité Blu Ray sur le net en trois clics, et pour ceux qui ont eu le mérite d'attendre, il n'est diffusé qu'une semaine ou deux dans certains cinémas (de villes relativement grandes tout de même !)...

Là n'est pas le problème, et pour revenir à la qualité filmique, on peut répéter que question réalisation, montage, effets, mise en scène, c'est tout bon. Et que le jeu des acteurs va -à peu près- avec. Et que l'ambiance est parfaite. C'est surement côté narration que ça pêche alors. Car, non, je ne vais pas clamer ce film haut et fort comme l'auront fait beaucoup en lui attribuant la critique suprême. Faut quand même avouer que la formule a des limites, et que la lassitude peut prendre. Y'a certaines baisses de rythmes, dues à la répétitivité de la chose. Un comble d'ailleurs, le film étant basé sur la forme d'un jeu vidéo, avec ses successions de boss et tout ce qui va avec. S'il voulait prendre les leçons de cet art encore non-avoué qu'est le jeu vidéo, fallait y penser, parce que c'est très fréquent là-bas aussi... Mais malheureusement, le film pourra en lasser plus d'un même s'il arrive toujours à se reprendre sur le bon pied.  

 Les 7 Boss du jeu film


Au final, Scott Pilgrim VS The World est un film réussi, et certainement même l'un des films de l'année qu'il faut voir. Mais cette ce teen-movie d'une nouvelle ère peignant habilement toute une génération nourris à la pop culture qu'adore Wright n'est pas non plus exempt de défauts. Du moins d'un défaut principal, des problèmes de rythmes dus à une répétitivité et à un scénario pas non plus exubérant (un scénario de jeux vidéos quoi), bien que servi par des dialogues et des blagues à points, une réalisation dynamique, moderne et agréable, amenant une ambiance atypique que j'ai adoré. Un mélange de BD et de jeu vidéo transposé à l'écran, jamais tape à l'œil, ça ne peut quand même donner que des passages jubilatoires et un souvenir globalement bien plaisant !

3 commentaires:

  1. Ouais mais Télérama a dit du mal dessus donc c'est automatiquement nul.

    =3

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  2. Télérama...

    Celui qui a dit du mal d'Inception ou encore de Dog Pound, pour parler seulement 2010 ?

    Pas trop pour moi les critiques frustrés qui font du style et se sentent forts après avoir balancés une note pitoyable à un film aimé de tous, souvent ricain, parce que eux, ils sont à contre courant, on doit les suivre, ils ont le goût "hype", que tous les autres gars "in" que certains qualifierais de "bobo" kiffent à donf'...

    Et même si, au delà de ces préjugés, parfois, voir souvent, ce qu'ils disent n'est pas faux, et que leurs goûts ont parfois, voir souvent, de quoi être appréciables.
    Et bien que la qualité de leurs critiques soient indéniables, hein, pour en avoir lues quelques unes. Mais bon, c'est chiant à la longue de devoir quelque fois se taper un ramassis de mauvaise fois non objective qui se veut pseudo-élitiste.

    Perso je lis vite fait les critiques TELERAMA, mais j'oublie pas Mad Movies, Ciné Live ou encore Les Cahiers. Parce que je ne prends pas tout à la lettre et que je prend juste plaisir à lire ce qu'ils en pensent, après j'en fait ce que j'en veux, mais en règle générale, je ne préfère pas lire de critiques avant d'aller voir un film, pour être le moins influencé possible. Même si, le plus souvent, les films que je vois sont les films que j'ai envie de voir. Donc, le plus souvent, j'aime. Mais après je lis le TELERAMA, le Mad Movies, ou le ce que tu veux et je prends du plaisir à le lire.

    Je suis d'ailleurs bien content de faire ça, parce que bon, si je devais avoir les mêmes goûts qu'un magazine, ça me ferait quand même bien chier. Après si t'as exactement les mêmes goûts que TELERAMA, que tous les films que t'as vu correspondent à leurs critique... Bah tant mieux pour toi, mais j'te conseille un jour d'y aller objectivement, de te forger ton avis, après de comparer, d'approuver ou non leurs dires, et même de lire d'autres magazines.

    En tout cas merci pour ce premier commentaire concernant la section Cinéma, qui peut être même était ironique, je me suis peut être emporté. Mais maintenant que j'ai écris ça, ce serait pas dommage de le supprimer ? ;) :)

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